Je n’ai pas l’habitude d’écrire ce type d’article mais je suis sûre que beaucoup de personnes ont vécu, vivent ou vivront la même expérience que moi un jour ou l’autre et j’espère que cet article pourra les aider autant que ce qu’il m’a permis d’extérioriser . Car oui, écrire c’est aussi pour moi un moyen de verbaliser mes émotions et mes difficultés…Ce qui n’est pas toujours très facile à faire.
Comme vous le savez ou pas d’ailleurs , si ce blog existe c’est parce que j’ai eu envie de partager ma conviction qu’en changeant d’alimentation, on pouvait réellement avoir un impact sur sa santé.
Cette conviction, je ne la tire pas d’idées reçues, je la tire pour partie de mes études scientifiques, de mes lectures sur le sujet mais surtout de mon expérience face à la maladie, de celles de mes proches et de mes amis.
Mais quand on a des convictions, il faut s’attendre à se heurter à celles des autres…
Habituellement, je suis discrète dans la vraie vie sur ma santé et notre mode d’alimentation singulier car je redoute le scepticisme des autres, sur l’impact des changements d’alimentation pour des maladies qui ne sont pas digestives.
Certaines émissions, et publications scientifiques aidant, j’ai de moins en moins de freins à parler de ces changements alimentaires, alors voici mon premier coup de gueule…
Ceux qui me connaissent savent pourtant que je n’aime pas faire de vague et que je préfère les consensus aux affrontements.
Ceci dit, il y a quand même des choses qui m’agacent et ce qui m’agace le plus c’est le dénigrement sans fondement…
Je m’explique…Voici la petite histoire qui a déclenché cet article.
Rencontre avec un professeur de médecine
Dernièrement, j’avais rendez vous pour des études génétiques familiales dans un hôpital avec un professeur de médecine dont je ne nommerai ni la spécialité ni le nom car mon objectif n’est pas de lui causer du tort.
D’ailleurs si il en est arrivé là, il y a certainement beaucoup de travail et de mérite derrière.
Quoi qu’il en soit, j’avais rendez vous pour un entretien comme d’autres membres de ma famille pour faire des analyses et faire le point sur mon parcours thérapeutique et mon état de santé. Je partais avec un très bon à priori aux vues des échos de mes proches qui l’avaient rencontré avant moi.
Mais à ma grande surprise, les questions semblaient être orientées pour répondre à ses affirmations et à l’idée que ce cher professeur de médecine se faisait de mon parcours thérapeutique, et de mon état d’esprit.
A sa façon de me parler j’ai vite compris, qu’il pensait que tous les patients étaient plus ou moins dépressifs et incapable de comprendre les mécanismes des traitements sur la maladie.
Or, un patient n’est pas ignare et un médecin si il ne s’intéresse pas à qui il a en face de lui, ne peut savoir:
- quel a été sa vie
- comment il appréhende les choses
- quelles sont les études qu’il a fait etcs…
Certes, il est vrai que les médecins n’ont plus beaucoup de temps à consacrer à ces aspects là… Et après tout, un certain nombre d’individus ne s’intéresse pas à la personne qu’ils ont en face d’eux me direz vous, et le médecin est un individu qui ne fait pas exception. C’est un homme après tout, c’est vrai!
Ceci dit c’est dommage car il pourrait adapter son discours et son vocabulaire et l’échange pourrait être plus enrichissant pour tout le monde…
Là en l’occurrence, pour la recherche!
Mais recherche-t- il les véritables raisons ou des raisons qui corroborent ses théories et renforcent celles des labos pharmaceutiques?
Et bien, cette interrogation m’a suivie tout le long de l’entretien et a semé le doute dans tous ses propos, le discréditant tout comme il avait dénigré et discrédité toutes les actions que j’avais pu mettre en place pour reprendre ma santé en main.:
- Mon changement de rythme de vie, de profession,
- Mon travail sur la gestion du stress (méditation): même pas abordée tellement ça paraissait insignifiant pour lui je n’ai même pas insisté…
- Ma capacité à lire et comprendre des rapports scientifiques sur les traitements existants pour ma pathologie et à avoir ma propre opinion. Ce cher professeur ne savait pas que j’avais un cursus scientifique ni que j’avais passé 2 ans sur les bancs de la fac de médecine. Certes insuffisant pour être médecin , mais bien assez pour savoir lire des études et les comprendre.
- et surtout, ce que j’ai changé dans mon alimentation…
Connaissez vous “ l’alimentation ou la 3ème médecine”?
Ça ne vous dit rien? C’est le titre d’un livre écrit par le professeur Seignalet. Cette alimentation est parfois appelée “régime Seignalet” ou “régime ancestral”ou “alimentation hypotoxique”.
L’alimentation ou la 3ème médecine Pr Jean Seignalet
Personnellement, je préfère appeler ça “alimentation hypotoxique” plutôt que “régime” mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui…J’y reviens souvent car ses principes imprègnent mes articles, j’y reviendrai. Et si ça vous interroge, je vous invite à lire cet article.
A l’évocation des études du professeur Seignalet, un de ses pairs pourtant, voici la réaction que j’ai suscitée:
“Oui, bon, on ne sait pas vraiment si il y a un impact ou non sur la maladie et son évolution?”
Je corrigerai plutôt par
“ça ne l’intéresse pas de savoir ?”
Car il y a des années d’études sur le sujet et des centaines de patients suivis quand même, sans compter des confrères qui ont continué ses travaux…Et tout ça sur de nombreuses pathologies.
Et ma propre expérience, mon ressenti, ma fatigue disparue, mon état de santé excellent au delà de toute espérance…
”Ouais bon”? !!!
Que dirait Hippocrate de tout ça?
Je ne sais pas…
Peut être: ”Que ton aliment soit ta seule médecine” …
Tenter de changer d’alimentation n’est donc pas une idée farfelue…
En tout cas, j’ai repensé au serment d’Hippocrate et voilà ce que j’en pense…
En quoi ce médecin, est il en droit de douter devant son patient de l’efficacité de tout cela, sans argument fondé?
Pour moi, c’est du scepticisme, voire un manque d’ouverture d’esprit…C’est dommage car il me semble que lorsqu’on fait de la recherche, être ouvert est nécessaire sinon on risque de passer à côté de ce que l’on pourrait trouver!
Surtout que jusqu’à preuve du contraire, limiter et gérer son stress est bénéfique dans bien des pathologies et même lorsqu’on n’en a pas encore…
Même chose pour l’alimentation,
Pourquoi minimiser, douter et risquer de remettre en question le fondement de bonnes bases nutritionnelles véhiculées par le professeur Seignalet qui prône de changer d’alimentation?
Dans quel but?
Il reste une interrogation et je laisse à chacun le soin d’y réfléchir:
Changer d’alimentation pour sa santé, pourquoi ne pas essayer?
Résultat de cette confrontation Alimentation – Médecine
Bilan, je suis repartie avec la certitude que ce professeur ne connaissait pas tous les aspects du problème. Il n’était pas ouvert à apprendre quoique ce soit par ses recherches et donc ce bilan génétique ne donnerait rien selon moi…
Un peu ébranlée sur le moment, je me suis posée la question suivante, quel impact son discours aurait il eu si je n’avais pas le recul actuel, des connaissances scientifiques sur le sujet et si moralement j’avais été fragilisée?
Là, j’ai une nouvelle fois réalisé la chance que j’avais eu de rencontrer un autre professeur lors de mon diagnostic qui lui était, certes, aussi dans la recherche et voyait les solutions via l’allopathie, mais il avait l’intelligence de prendre l’être en considération et de faire preuve de réserve. En tout cas, il cultivait l’espoir et tout ce qu’il pouvait y avoir de positif dans l’intérêt de son patient.
Parce que nous sommes tous humains et imparfaits, je suis reconnaissante envers ces 2 médecins:
*envers le premier, pour m’avoir permis de:
- réaliser à quel point je ne dois pas perdre de vue que mes convictions n’ont de valeur que si je les confronte à celles des autres et si je suis prête à les remettre en question même si c’est perturbant.
- mesurer que tout le monde n’est pas encore prêt à entendre mes convictions sur l’alimentation et qu’il me faut en avoir conscience, l’accepter et le respecter.
*envers le second, pour avoir su me faire envisager mon futur de manière positive contre toute attente…
Un parcours médical c’est comme dans la vie, vous rencontrerez des personnes qui vous ressemblent et qui sont en accord avec vos convictions et puis vous en rencontrerez d’autres qui seront en désaccord ou qui les dénigreront pour diverses raisons… J’ai failli tomber à mon tour en réaction dans le dénigrement (ça fait plus de 2 mois que j’avais démarré cet article et le titre était “mon coup de gueule !”).
Mais avec un peu de recul, je me suis rendue compte que cette rencontre et cette confrontation m’avaient été très utiles. Je suis sortie un peu ébranlée de ce rendez vous mais surtout confiante sur mon moral et renforcée dans l’idée que d’autres personnes comme moi face à la maladie avaient certainement besoin de se sentir acteur et pas seulement patient…
Mes nouvelles résolutions
L’idée de “Soigne ton assiette” s’en est trouvée renforcée.
Néanmoins, je m’attacherai dans le futur à gommer le côté un peu moralisateur pour m’orienter plus sur du partage d’expérience.
J’ai toujours envie de partager avec vous mes différentes explorations (lectures, rencontres…) que je fais pour moi et mon entourage sur l’impact de l’alimentation sur la santé comme je l’avais fait pour les otites à répétition par exemple. Mais j’ai aussi envie de partager ma manière de gérer ces changements alimentaires qui teintent notre quotidien et qui me motivent tous les jours à essayer de transmettre de “supers habitudes alimentaires* ” à mes enfants!
(*selon moi bien sur)
Laissez moi un commentaire pour me dire ce que vous en pensez ou simplement partager avec moi votre expérience.
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Illustrations:réaction d’un médecin by Freepick by freepick.com licence creative commons/ changer d’alimentation by congerdesign by pixabay.com licence creative commons/que ton aliment soit ton médicament designed by clkr-free vector by Pixabay by licence creative commons/ soigne ton assiette by adonyig by pixabay.com licence creative commons/
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Je pense que certaines personnes sont tellement ancrées dans leurs croyances qu’elles ignorent tout ce qui pourrait les en sortir même s’il y a des preuves. Heureusement que tu as tes connaissances et ton expérience pour passer au dessus de se genre de choses.
Merci pour ce témoignage.
Coucou Virginie , tu parles souvent de ta « maladie » … est-il indiscret d’en savoir plus ?
Ps : j’aime beaucoup ton état d’esprit
Bonjour,
merci pour votre question. Je vous ai répondu par email ;).
à bientôt
Merci pour votre réponse , rapide et franche. J’ai là la confirmation de mon ressentis : vous êtes une « belle personne » . Bonne continuation dans votre démarche.
Merci pour ce témoignage.
Il est en effet dommage que certains professionnels de la santé restent si ancrés dans leurs croyances alors que chaque jour, de nouvelles études démontrent les liens entre alimentation et santé. (+ les bienfaits de la méditation, du sport, etc.).
Ce récit m’a fait penser à une expérience vécue. J’ai voulu avoir 2 avis sur une éventuelle pathologie. Après avoir fait l’examen nécessaire, il s’avère que j’ai cette maladie. Le spécialiste n’étant pas assez « formé » me conseille un de ces confrères pour éventuellement un suivi plus poussée. C’est un « professeur » donc j’y vais assez confiante. Il a très mal pris que je connaisse mes douleurs et ma « potentielle » maladie et m’a fait un autre examen … inutile. Il a déterminé que je n’avais pas cette « maladie » et me propose un traitement peu adapté…
Du moins qui changerait rien à mes douleurs. J’ai donc dit que ça allait mieux et que je verrais plus tard…
J’ai été assez surprise car ce dernier avait formé son confrère.
Les médecins à part m’intoxiquer de médicaments ne m’ont jamais dit « Essaie une autre alimentation ». Et finalement en voyant que mon quotidien étaient de plus en plus rythmé par les antidouleurs, j’ai amorcé un changement. Il n’est pas abouti mais déjà a réduit une partie de mes douleurs.
Sans rejeter totalement l’allopathie, il faut être plus attentif à ce qui est présent dans nos assiettes. Merci pour cette publication et ce blog.
Très bon article et je suis tout à fait d’accord sur le fait que certains médecins ne croient pas à une alimentation différente et adaptée à chaque cas!
Je suis au sans gluten ni lactose depuis un an et suis en meilleure forme digestive qu’avant !
Merci de cette rubrique
Maryvonne
Merci Maryvonne contente que cet article vous ait plu ;). Oui certains médecins n’y croient pas mais il y en a de plus en plus qui concoivent la santé avec l’allopathie te les médecines alternatives de plus en plus et c’est tant mieux car ce monde a besoin des 2 :).
Dommage que certaines personnes perdent la notion de l’etre humain qu’elle a devant elle au profit de ses propres connaissances ! Oui, les connaissances en tous les domaines titillent l’orgueil de certains spécialistes! Pour ma part, je viens de faire un bilan santé chez mon médecin. Elle m’a demandé comment je me sentais. Je lui ai répondu : très bien depuis que je me suis mise à l’aliment hypotoxique : des douleurs ont disparus tout comme une certaine fatigue latente ….. Elle m’a répondu que je continue si cela me fait du bien. Sans autre commentaire. Voilà mon expérience.
Merci Véronique pour votre témoignage. Il est effectivement souvent question d’égo derrière tout ça ;).
Cette médecin est très respectueuse heureusement qu’il y a encore nombre de médecin comme elle et il ne faut pas les oublier :).
Bon week end
à bientôt
je ne peux malheureusement n’être qu’en accord total avec votre article.
Tout comme vous, je me suis beaucoup intéressée à l’alimentation hypotoxique, j’ai lu avec un immense intérêt le livre du professeur Seignalet.
J’ai également beaucoup lu de livres sur les problèmes de la thyroïde, afin de comprendre le fonctionnement de la maladie auto-immune dont je suis affectée.
J’ai également compris tous les bienfaits du yoga et de la méditation afin de réduire le stress.
Pourtant, lorsque je vais chez le médecin, généraliste ou spécialiste, la plupart du temps je suis confrontée à un discours infantilisant, qui discrédite toutes les actions que j’ai pu entreprendre afin de comprendre ma pathologie et d’en limiter au maximum les effets négatifs sur ma santé et ma qualité de vie.
Aujourd’hui encore, en France, les médecins discréditent majoritairement le recours aux médecines alternatives, assimilant cela à des pratiques de bobos sans intérêt. Ils assimilent vraisemblablement le recours aux médecines alternatives à une remise en question de leurs connaissances. Mais, in fine, ils ne démontrent que leurs incapacités d’ouverture à d’autres méthodes de soin, préférant ainsi garder une position de supériorité sur les patients. La supériorité supposée de celui sensé détenir le savoir sur celui, inculte à leurs yeux, du patient.
« C’est qui le médecin ? Ce n’est pas vous qui avez fait des études !!! Alors soit vous prenez les médicaments que je vous prescrit, soit ce n’est pas la peine de me consulter!!! »
Belle ouverture d’esprit, n’est-ce pas !!! Mais c’est malheureusement c’est du vécu!
Pour ma part, je ne consulte plus les médecins qui me refusent le droit d’être actrice sur les traitements de ma maladie et donc de pouvoir choisir ce que je souhaite pour mon corps. Je n’accepte pas d’être infantilisée par un médecin et, encore moins, d’être rabaissée à l’état d’inculte.
Merci beaucoup pour le site qui nous permet d’échanger, de s’informer, et de se sentir moins seule.
Bonne journée
Annie
Merci Annie pour ce témoignage :).
Bonne journée
à bientôt